Aujourd’hui, novembre 2017, nous sommes à l’air du numérique et même de la révolution numérique !
Nous pourrions très bien imaginer que toutes les sociétés du monde ont un intérêt d’être présent sur internet via un site. Elles sont conscientes même de devoir investir dans une stratégie digitale pour pouvoir se créer une visibilité. Et si cela devait changer ? Et si une nouvelle révolution était en marche ?
Cet article est né (enfin la réflexion qui va en découler) d’un post de Lionel Clément (CEO dans une agence web) sur Linkedin qui a posé la question suivante :
« J’en suis à me poser la question de l’importance ou non d’avoir un site internet. Il y a 5 ans, c’était indispensable : le site internet, c’était votre vitrine. Aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux qui sont devenus cette vitrine, le site Web ne servant plus qu’à exposer ses prestations. Bref, à l’ère du social selling, un site internet a-t-il encore une importance ? La question est ouverte ! »
Les réactions sont nombreuses et souvent différentes. Tous les corps de métier y sont représentés et c’est une discussion vraiment intéressante. Du coup, je me suis dit que développer ma réponse dans un article pourrait vraiment être constructive en espérant encrer ce post dans une discussion à long terme plutôt que noyée dans un flux d’actualités sur un réseau en perpétuelle mouvance.
Revenons en arrière, il y a plus de 10 ans, le web prenait un essor sans précédent et les sociétés ont été nombreuses à se créer un site internet. Cela a engendré de nombreux changements de société avec le développement de nouvelles écoles et de nouveaux métiers (intégrateur, motion designer, dev full stack, seo, j’en passe et des meilleurs).
Ces nouveaux métiers du « digitale » ont eu comme précurseur le « Webmaster » qui aujourd’hui est bien mort sachant qu’un seul homme ne peut avoir toutes les compétences requises pour tout gérer à long terme.
Il fallait donc absolument un site internet à tout le monde, un nom de domaine et un mec qui s’occupe de l’animer. Entre les budgets, les voleurs agences sans scrupule, il fut un temps où il a été difficile de se faire une idée dans une jungle longtemps méconnue des sociétés. Je parle du choix entre les « vendeurs de tapis » et les agences qui se sortent les doigts pour faire un bon travail. (désolé de ce langage grossier mais c’est encore tellement le cas aujourd’hui, que, commercialement parlant, je dois toujours me justifier de ne pas vendre de tapis…)
Aujourd’hui, le marché est saturé, les agences sont nombreuses, les freelences aussi, les générateurs de sites….
Il existe des services dans tous les sens pour répondre au moindre marché de niche. Sans parler du « dark web… ». Le sujet est vaste.
Bref !
Un site internet est-ce uniquement un vitrine ? Peut-on s’en passer aujourd’hui ?
Novembre 2017, à l’heure où j’écris ces lignes, je pense répondre de façon très courte : Oui et non.
Cependant la balance penche clairement sur le non, il ne faut pas s’en passer. En fait, pour 2 raisons simples :
1) Je n’ai plus de boulot directement parlant sachant que c’est (le site internet) la clé d’entrée de mon agence web au niveau de la stratégie digitale. huhuhu
2) Je pense que cela dépend clairement du besoin, du marché, de l’objectif, des envies, du business-modèle, de la stratégie, des compétences…
Pour rentrer un peu dans le détail par l’exemple avec 2 exemples :
Exemple 1 : Minute Buzz a fait le choix par exemple de supprimer totalement (ou presque) son site internet. En effet, cet acteur très fort sur l’actualité Buzz, a décidé de se focaliser, lui et son business-modèle, sur les réseaux sociaux. Aussi nombreux soient-ils (les réseaux), je trouve cela « couillu » mais surtout extrêmement dangereux. Je suis sûr qu’aujourd’hui, cela fonctionne très bien et c’est tout le bien que je leur souhaite. 🙂 Mais imaginez si demain, Facebook, twitter, snapshat changent leurs façons de faire et demandent aux entreprises un droit de communication facturée ? Pfiout.
Exemple 2 : Wix a basé son business modèle sur la multiplicité des solutions web pour pouvoir, a contrario de minute Buzz, se focaliser sur la génération de sites internet. Lui, se dote d’une solution permettant à presque toutes les cibles de pouvoir créer un site web. Dans une démarche gratuite, chaque corps de métier et/ou style de besoin peut-être associé à un site internet. Que cela soit pour du business, un portfolio, un blog personnel de chat ou encore un shop en ligne, il y a une solution pour cela. Si le web reste dans une optique de génération de contenuss et de présence, il est fort à croire que ce business modèle a encore de beaux jours devant lui. Les technologies continues de changer, d’évoluer. On voit notamment les recherches vocales prendre une part importante, la multiplicité des supports techniques (tablette, hybride, mobile…) et le SEO basé sur des grappes sémantiques fortes pour que google puisse apporter des réponses de plus en plus précises et rapides). C’est forcément sur ce dernier point que les sites internets ont encore de beaux jours devant eux. Avoir le choix de personnalisation (+500 pour wix) répondant à des cibles diverses et variées, une facilité déconcertante pour créer un site web et commencer à générer une e-réputation. C’est aussi surement l’une des clés qui amène ces plateformes à perdurer dans le temps. Ce qui est intéressant chez Wix pour créer un site internet c’est surtout sa façon de prendre en charge la partie technique pour se concentrer sur la partie contenue. Chose qui, dans les mois et années qui viennent, sera un point incontestablement important du positionnement Google et de ce que cela peut apporter comme réponse aux internautes.
E-réputation et Authority
Par contre, dans mon idée (et c’est uniquement ma vision, qui peut être erronée et/ou à améliorer) l’idée de supprimer son site est de fournir aux réseaux sociaux toutes vos informations et vos contenus sans capitaliser sur sa propre « authority » ?
Vous le savez, auprès de Google (et bien d’autres sites), votre site internet possède une autorité et cela à un impact direct sur votre qualification d’auteur sur un domaine. Par exemple, Olybop est « connu » pour ses publications sur le graphisme mais aussi sur le digital. Par contre, Olybop vaut zéro sur la thématique des animaux ou encore du bricolage.
Autres points en vrac des faiblesses à ne plus avoir de site internet :
- Vos données ne vous appartiennent plus
- Si les réseaux ferment (renouvellement des idées et des réseaux dans le temps) il faut tout refaire
- Il faut « communiquer » de la façon dont les réseaux le veulent (forme, fond)
- vous êtes dépendants de chaque mise à jour…
- Vous ne touchez pas les mêmes cibles sur chacun des réseaux
- Démultiplication des supports.
- La maîtrise de vos contenus est plus difficile sans investissement humain et financier.
- et bien d’autres…
Je pense que les sites web ont encore de beaux jours devant eux, même si, là où je vous rejoins, devront surement s’adapter et évoluer dans leur fonctionnement.
Des réseaux qu’on ne maîtrise pas, dont les législations diffèrent selon les pays, sont difficiles à dompter sur le long terme pour dégager une rentabilité fiable et pérenne.
Je trouve qu’aujourd’hui et demain, nous pourrons continuer de communiquer sur un site internet de la façon dont cela nous plaît (aux créateurs mais surtout aux clients) et dont les limites ne seront que technique et graphique.
J’aime beaucoup la réponse ci-dessous dans le post LinkedIn.
From my point of view, the website is the root and is essential any brand or business. – Adriana Gregorio
Alors ? Et vous ? Vous en pensez quoi ?