Les années 70 ont été des années tout aussi folle que toutes les autres décennies. La pornographie est un « secteur d’activité » qui a toujours été fort. Découvrons, par des affiches, comment l’industrie communiquait il y a 50 ans de cela.
Même si la place de la femme dans notre société moderne n’est plus la même que celle d’il y a 50 ans, nous ne sommes pas là pour débattre de la vision de la femme, de la manière dont elle est représentée ou encore de l’impact des mots de ces affiches sur la jeunesse… Bref, parlons création.
On le sait bien, les anciennes générations n’avaient pas internet pour pouvoir « assouvir » leur besoin d’endorphine, les anciennes générations devaient soit aller au cinéma soit faire leur « affaire » avec des magazines. Du coup, pour pouvoir communiquer, les scénaristes devaient proposer des affiches à leurs films. Un peu comme tous les films du septième art en somme.
Histoire du cinéma pornographique en France
Juste pour comprendre pourquoi ces affiches sont sorties dans ce genre de style (affiche à caractère typographique), il faut remonter en 1973. En effet, c’est en 1973 que les films porno connaissent leur plus grande ascension. C’est le film The Devil in Miss Jones qui est le premier film en France à être montré devant un vrai public au festival d’Avoriaz en 1973 car fantastique par son sujet, il est aussi présenté au premier festival du film fantastique de Paris (qui n’est pas encore le festival du Rex) dans une petite salle de cinéma de la rue Monge. C’est le début d’une longue série jusqu’au 30 décembre 1975 où le parlement vote une loi vu que que la part des réalisations françaises des films pornographiques prennent une vraie part du gâteau (1 sur 2). Cette loi impose des taxes, pénalités financières aux producteurs ainsi que le cloisonnement dans des lieux adéquats.
De plus, ils ne peuvent plus communiquer de façon explicite sur leurs affiches par des femmes ou des scènes pouvant heurter la sensibilité des gens. Du coup, pour continuer de communiquer et pouvoir attirer les spectateurs, les créatifs regorgent d’idées pour mettre en avant leur film. Cela passe par des titres à la typographique fleuri et pensée. C’est donc cela que vous allez voir par la suite de cet article. Plongez dans les moeurs des années 70 et 80. Quand la loi prend le pas sur la liberté d’expression et la fiscalité devient un moyen d’oppression à l’encontre du cinéma pornographique, les producteurs n’ont pas d’autre choix que de faire profil bas.
Si vous êtes « fan » de ces affiches, vous pouvez retrouver un projet mené par Mickaël Draï et son équipe, qui a retrouvé pas moins de 8 000 affiches à la fermeture du distributeur D3 Distribution et ont compilé cela dans un livre : Pornographisme. Un projet qui a été mené via du crossfunding en 2016.